Suspecté d’avoir tué son voisin Hichem Miraoui et blessé une autre personne le 31 mai dans le Var, Christophe B., un chaudronnier de 53 ans, publiait régulièrement sur les réseaux sociaux des messages traduisant sa radicalisation, sur fond de fascination pour les armes à feu.
Le 31 mai dernier, dans la nuit du 31 mai au 1er juin, dans un quartier de Puget-sur-Argens (Var) où se dressent de petites barres HLM, Christophe B., 53 ans, enregistrait une vidéo, diffusée dans la foulée, appelant à « tuer les Arabes. » Le reste du message ? « Bon, les copains, il est l’heure », prévenait de son regard sombre cet homme plutôt corpulent, barbe rasé et cheveux courts, avant-bras tatoué d’une faucheuse et d’un scorpion. « Ce soir, on dit stop, stop aux islamiques [sic] de mes deux », avant d’appeler les « putains de Français de mes deux » à l’imiter. « Réveillez-vous, sortez vos couilles, allez les chercher là où ils sont, allez les chercher là où ils sont. […] Arrêtez de vous faire enculer par ces putains de bâtards de bicot de mes deux […] Rien qu’en sortant de chez moi, tous les sans-papiers, les bordels, les machins, je vais me les cartonner. […] Il n’y a pas d’allégeance à Al-Qaïda ou à quoi que ce soit, c’est l’allégeance au bleu-blanc-rouge ».