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Comment la baisse des émissions de CO2 dope la croissance de la Chine

mai 15, 2025
in @La Tribune, Économie
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La Tribune - Economy

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C’est inédit. En Chine, les émissions de dioxyde de carbone (CO2), l’un des principaux gaz à effet de serre, ont reculé de -1,6 % sur un an au premier trimestre, d’après une étude de Lauri Myllyvirta, analyste au Centre de recherche sur l’énergie et l’air pur (Crea), un institut de recherche basé en Finlande. Elles s’affichent même en repli de 1 % sur les douze mois avant mars 2025, toujours selon ces données publiées ce jeudi dans le média spécialisé Carbon Brief.

Pour la première fois, cette baisse est le fruit des investissements massifs du pays dans les énergies renouvelables, particulièrement dans l’éolien, le solaire et le nucléaire. Les émissions chinoises avaient en effet déjà décliné par le passé mais à la suite d’une réduction de la demande en électricité, comme durant les périodes de confinement pendant la pandémie de Covid-19. Ce qui n’est pas le cas actuellement puisque la demande totale d’électricité a augmenté de +2,5 % au premier trimestre.

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« La croissance de la production d’énergie propre dépasse désormais la croissance moyenne, actuelle et à long terme, de la demande d’électricité, réduisant ainsi l’utilisation des énergies fossiles », précise l’experte.

Le boom des renouvelables

Rien qu’en 2024, la Chine a installé 277 gigawatts (GW) de nouvelles capacités en solaire, un record (217 GW sur l’année précédente), selon des chiffres de l’Administration nationale de l’énergie (Nea). Le pays a aussi développé pour 80 GW d’éolien, là encore plus qu’en 2023. Sa capacité totale installée est désormais de 887 GW en solaire, soit presque quatre fois plus qu’en 2020, et de 521 GW en éolien, le double comparé à la même année. Si bien qu’il a déjà atteint et dépassé son objectif, fixé à 2030, d’installer 1 200 GW de capacités de solaire photovoltaïque et d’éolien par an.

La Chine devrait représenter près de 60 % de l’expansion des capacités renouvelables dans le monde d’ici la fin de la décennie et ainsi confirmer « sa position de leader mondial », selon le rapport annuel « Renouvelables 2024 » de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) paru à l’automne dernier. Et devrait abriter près de la moitié de la capacité mondiale totale d’énergie renouvelable à cette échéance, contre un tiers en 2010.

Dans le même temps, la Chine développe l’atome. Dotée d’un parc de 56 réacteurs (autant que celui de la France), elle a approuvé la construction de 46 réacteurs supplémentaires qui représentent une capacité de 55 GW. Dès 2030, le parc nucléaire chinois devrait être le premier du monde, devant celui des Américains.

Investissements à foison

Pour atteindre de tels niveaux de développement, la Chine ne lésine pas sur les montants investis. Son « succès découle d’un soutien global aux énergies renouvelables à grande échelle et distribuées dans toutes les technologies renouvelables », explique l’AIE. Plus de 50 milliards de dollars ont ainsi été engloutis pour le solaire et l’éolien entre 2011 et 2022, d’après les chiffres de l’organisme. Le constat est sans appel : aucun pays dans le monde n’en fait autant.

Les données du CREA montrent que les investissements chinois dans de nouvelles capacités de production d’énergie solaire sont ceux qui ont le plus progressé ces dernières années. Ils ont été multipliés par dix en seulement cinq ans.

D’après l’institut, les investissements dans les énergies propres devraient connaître une nouvelle forte croissance en 2025, les grands projets devant être achevés avant la fin du XIVe plan quinquennal du pays – qui flèche ses grands axes de développement économique – qui se clôturera à la fin de cette année.

Moteur de la croissance chinoise

La Chine reste néanmoins le plus grand émetteur mondial de gaz à effet de serre. Il est vrai que le pays veut s’imposer comme un leader de la lutte contre le changement climatique, notamment face aux États-Unis. Mais s’il sort autant le carnet de chèques pour les renouvelables, ce n’est pas moins par préoccupation écologique qu’économique.

Les technologies liées aux énergies propres ont contribué à plus de 10 % du produit intérieur brut (PIB) de la Chine en 2024, une première, selon une autre étude du CREA parue en février.

« Il est significatif que la Chine n’aurait pas atteint son objectif de croissance de 5 % du PIB [en 2024]sans la croissance des technologies propres », estime l’institut, pour qui la croissance chinoise aurait plutôt progressé de 3,6 % sinon.

Les ventes et investissements dans les énergies propres ont atteint une valeur de 13 600 milliards de yuans (environ 1 695 milliards d’euros) en 2024. Et ont représenté 26 % de la croissance totale du PIB. Soit une part plus importante de l’économie chinoise que les ventes immobilières (9 600 milliards de yuans, 1 180 milliards d’euros) ou que l’agriculture (9 100 milliards de yuans, 1 121 milliards d’euros).

Flou sur l’avenir

Autre preuve que ce n’est pas tant à des fins écologiques que la Chine est proactive : la deuxième économie mondiale reste très dépendante au charbon, une énergie particulièrement polluante. Un tiers du charbon consommé dans le monde est brûlé dans des centrales électriques chinoises, selon l’AIE. Et le pays a lancé la construction de 94,5 GW de centrales au charbon en 2024, soit 93 % du total mondial, selon un rapport publié en février par le Crea et l’organisme Global Energy Monitor (GEM).

L’institut finlandais met d’ailleurs en garde contre une possible hausse des émissions de CO2 de la Chine si son gouvernement prenait la décision de stimuler les secteurs fortement émetteurs en réponse à sa guerre commerciale avec les États-Unis. « La trajectoire future des émissions de CO2 de la Chine reste incertaine, elle dépendra des tendances dans chaque secteur de son économie, ainsi que de sa réaction aux droits de douane (du président américain Donald) Trump », précise Lauri Myllyvirta.

Le président chinois Xi Jinping a toutefois promis à la fin du mois d’avril que les efforts de son pays contre le changement climatique « ne ralentiront pas » et ce « quelle que soit l’évolution de la situation internationale ». Il a aussi indiqué que la Chine annoncerait ses nouveaux engagements climatiques pour 2035 avant la COP30, qui aura lieu en novembre au Brésil. Et que ces engagements couvriraient tous les gaz à effet de serre, et pas seulement le dioxyde de carbone. Des mots qu’il faudra suivre d’actes.

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Agathe Perrier

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