Selon toute vraisemblance, les militants socialistes reconduiront Olivier Faure à la tête du parti ce jeudi 5 juin. L’actuel secrétaire du PS peut avoir le triomphe modeste : il dirigera un parti en lambeaux, ramassé sur une base de 40 000 adhérents et traversé par une profonde fracture stratégique et idéologique.
Descendra-t-il les Champs-Élysées, serrant dans son poing brandi une rose écarlate ? Selon toute vraisemblance, Olivier Faure devrait être reconduit, ce jeudi 5 juin, dans ses fonctions de premier secrétaire du Parti socialiste, avant le 81e congrès de la Vieille maison, sis à Nancy mi-juin. Le député de Seine-et-Marne peut avoir le triomphe modeste : il dirige un parti en lambeaux, ramassé sur une base militante de 40 000 adhérents, dépourvu de programme, traversé par une profonde fracture stratégique et idéologique, humilié par deux présidentielles cataclysmiques (6,36 % pour Benoît Hamon, 1,75 % pour Anne Hidalgo). Comment le PS en est-il arrivé là ?
De tous ces maux, lesquels sont imputables à Olivier Faure ? Nous y reviendrons. Le patron du PS a le mérite de ne pas se bercer du souvenir de la puissance passée de Solférino, ce siège vendu 45 millions d’euros en 2018 pour rééquilibrer les comptes du parti. « Olivier Faure est le premier conscient que si on va à la présidentielle maintenant, on fait 4 % et les insoumis nous roulent dessus, reconnaît son entourage. Donc surtout, pas de triomphalisme, il faut travailler. »