Ce serait une première en Corée du Sud. Un candidat inculpé pour corruption est le grand favori de l’élection présidentielle qui a lieu le 3 juin. Lee Jae-myung, ex-président du Parti démocrate, aujourd’hui dans l’opposition, totalise 49 % des intentions de vote du scrutin. Son rival du parti conservateur, Kim Moon-soo, est crédité de 37 %. La liste des chefs d’État jugés pour corruption est longue, mais avant d’entamer un mandat, cela n’est jamais arrivé.
Depuis l’officialisation de sa candidature, Lee Jae-myung est la cible de nombreux articles de la presse sud-coréenne sur ses chefs d’inculpation. Alors maire de Seongnam (2010-2018), l’édile aurait notamment permis à des sociétés privées d’engranger 314 millions d’euros au détriment des finances publiques, dans le cadre d’un projet immobilier. Puis, gouverneur de la province de Gyeonggi (2018-2021), il aurait détourné des fonds et facilité un transfert illégal de 7 millions d’euros vers la Corée du Nord via le conglomérat SBW.