Ce 27 mars, le Parquet national financier (PNF) a réclamé des peines de prison fermes contre les douze protagonistes du dossier libyen. En tête d’affiche, Nicolas Sarkozy écope des réquisitions les plus lourdes. Un septennat de prison…
« Je ne suis pas un bandit », avait lancé Nicolas Sarkozy à la barre dans une de ses longues plaidoiries. Dans l’affaire libyenne, le Parquet national financier (PNF) réclame pourtant contre lui une peine d’ordinaire réservée au grand banditisme. Sept ans de prison ferme. Une longue détention, impliquant un séjour derrière les barreaux, proche du maximum de dix ans encourus pour « association de malfaiteur ». À l’issue de trois journées de réquisitions, pour le PNF, des douze prévenus du dossier, Nicolas Sarkozy est l’instigateur et le principal bénéficiaire d’un pacte de corruption « faustien » conclu avec « un des pires dictateurs de la planète ».
Le parquet réclame aussi contre lui une amende de 300 000 euros et cinq ans d’inéligibilité. Sur sa chaise du premier rang, masque de cire, tête renversée en arrière, l’ancien président accuse le coup sans broncher. Il quittera la salle d’audience très vite, s’efforçant de sourire et de serrer des mains, laissant le soin à ses avocats, l’air sonné, de dénoncer des « réquisitions hors sol »…