Le président du Havre, maintenu sur le fil en L1, a évoqué l’avenir des droits TV de la Ligue 1 dans l’émission Bartoli Time, sur RMC. Pessimiste sur l’issue de ce feuilleton, Jean-Michel Roussier a aussi expliqué les conséquences qu’il pourrait avoir sur son club du HAC.
Tout juste maintenu, déjà dans la projection. Grâce à une panenka légendaire d’Abdoulaye Touré à la dernière minute de la saison, le Havre a arraché son maintien direct en Ligue 1. Mais à peine quelques heures plus tard, le président du HAC évoque la suite. Vent debout depuis de nombreux mois contre la répartition des recettes liées aux droits TV, Jean-Michel Roussier était l’invité de l’émission Bartoli Time dimanche soir sur RMC.
“On va encore baisser au moins la moitié de la petite obole qu’on a eu cette saison, a-t-il indiqué. C’est un constat, il n’y a pas de miracle à attendre. Il faudra être encore plus ingénieux.” Le Havre disposait cette saison de l’avant-dernier budget du championnat. Le président du HAC a rappelé la baisse drastique du montant alloué à son club sur les derniers exercices. “18,5 millions de droits TV la saison dernière, moins de neuf pour celle qui vient de s’écouler et en dessous de cinq la saison prochaine”, a expliqué Roussier.
“Il n’y a aucune raison d’être optimiste”
Le patron du club havrais plaide pour une répartition moins inégale, surtout pour les clubs qui luttent en bas de classement. Interrogé sur l’existence d’un potentiellement ruissellement des résultats européens du PSG sur le reste de la L1, Jean-Michel Roussier s’est montré catégorique. “Le ruissellement n’existe pas, c’est une légende. Paris est un club qui a des résultats magnifiques, je leur souhaite de remporter la Ligue des Champions mais ça ruissellera uniquement sur eux.”
Face au retrait de DAZN comme diffuseur, la Ligue 1 va devoir se trouver une nouvelle chaîne pour la rentrée. La solution interne à la LFP semble tenir la corde. “Des chaînes, j’en ai monté, a repris Roussier. La dernière en date, c’était Médiapro donc je sais ce que cela représente et suppose comme marketing pour susciter des abonnements. Je suis extrêmement inquiet. On est soumis à la bonne volonté des uns et des autres. Il n’y a aucune raison d’être optimiste.”
Optimiste, Jean-Michel Roussier l’est pour son club, qui devra faire encore des miracles la saison prochaine pour espérer un nouveau maintien. Avant ça, il va profiter de celui acquis sur la pelouse de Strasbourg.