C’était le 14 janvier dernier : lors de son discours de politique générale, le Premier ministre, François Bayrou, a eu un mot pour les étudiants « en situation de précarité » et précisément pour ceux qui ont « l’obligation de se loger dans des grandes villes où les loyers dépassent les moyens de leur famille ». Il a ensuite annoncé que son gouvernement lancerait la construction de 15 000 logements par an, pendant trois ans, en mobilisant le foncier disponible de l’État.
Et pour cause : il existe seulement 380 000 places disponibles en résidences étudiantes pour 3 millions de jeunes concernés. La majorité du parc existant est concentrée dans des bâtiments des années 1970-1980 et située en périphérie des campus universitaires. Les maires rechignent à délivrer de nouveaux permis de construire, voyant ces étudiants « comme des habitants non pérennes » et « pas forcément des électeurs », pointait, dès 2023, Arnaud Guennoc, DG d’AG Real Estate France.