La Tribune – Vous venez d’inaugurer à Hanovre, en Allemagne, un nouveau centre de R&D consacré au développement des câbles supraconducteurs pour le groupe Nexans. Qu’est-ce qui a motivé cet investissement, bien que vous ne souhaitiez pas divulguer son montant ?
Jérôme Fournier – Cela fait plus de cent vingt ans que nous sommes spécialisés sur la conception et la fabrication des câbles. Nous avons décidé de mettre notre savoir-faire au service de l’électrification des usages. Depuis maintenant vingt-cinq ans, nous travaillons sur les câbles supraconducteurs, mais les dix premières années, c’était un animal de laboratoire honnêtement. C’était une curiosité de conduire de l’électricité sans perte à l’époque, et puis nous avons commencé à développer des prototypes. Là, nous sentons que le business va décoller, et donc tout l’enjeu est de réunir toutes les personnes qui travaillent sur le sujet au sein du groupe Nexans. Nous avons 800 personnes dédiées à la R&D.