L’Union européenne hésite sur la politique commerciale à adopter face à la Chine. Ouverture, pour compenser la fermeture du marché américain, ou vigilance ? Pour l’économiste David Cayla, professeur à l’Université d’Angers, une inondation de biens chinois pourrait détruire des filières entières en Europe, d’autant que les institutions européennes actuelles ne sont pas conçues pour riposter.
Surtaxés par les Américains, les producteurs chinois seront tentés d’écouler leurs marchandises en Europe. Certaines filières européennes, comme celles des technologies vertes, de l’acier, et plus récemment des voitures électriques, ont déjà fait les frais de cet afflux de biens chinois à prix cassés. Une situation à laquelle l’Europe peut répliquer à travers des mesures protectionnistes, et en adoptant une stratégie industrielle, selon l’économiste David Cayla, interrogé par Marianne.
Marianne : Emmanuel Macron a parlé la semaine dernière de « surcapacités sud asiatiques » qui pourraient être redirigées vers l’Europe. Le gouvernement a-t-il bien pris la mesure de ce risque ?