Il vient de passer la main à Richard Ferrand à la tête du Conseil constitutionnel : l’ex-Premier ministre de Mitterrand aura d’abord incarné le renoncement des socialistes à leur programme économique dans les années 1980. A la tête des sages de la rue de Montpensier à partir de 2016, Laurent Fabius a ensuite laissé libre cours à ses dispositions antidémocratiques.
Des dorures de Matignon à celles du Palais-Royal, Laurent Fabius aura incarné, tout au long de sa prolifique carrière, le renoncement de la politique à « changer la vie ». Paradoxal, pour ce mitterrandien qui vient de passer la main à Richard Ferrand à la tête du Conseil constitutionnel. « La politique, c’est l’art de rendre possible le nécessaire », disait le cardinal de Richelieu. Un axiome que le socialiste a méthodiquement remplacé par sa propre maxime : la politique, ou l’art de céder aux nécessités.