L’un des points forts du documentaire « De rock star à tueur, le cas Cantat » est de revenir en longueur sur le traitement médiatique de l’affaire pendant l’été 2003, jusqu’à l’incarcération du chanteur de Noir Désir, condamné pour le meurtre de Marie Trintignant. Or, même s’il y eut quelques exceptions, la majeure partie des médias de l’époque adhéra complaisamment à la thèse romantique (et arrangeante pour tout le monde, à commencer par la maison de disques du groupe) du crime passionnel.
Marie Trintignant a tout perdu lors de la nuit du 26 au 27 juillet 2003. L’essentiel : la vie. Le droit et la joie de voir ses enfants grandir. Mais aussi – et c’est le grand sujet de ce documentaire qui fera date dans la prise de conscience des violences faites aux femmes – le droit de raconter ce qui s’est passé dans la chambre 35 de cet hôtel de Vilnius (Lituanie) où elle séjournait avec son compagnon, un certain Bertrand Cantat. Les coups reçus cette nuit-là ont été tellement violents que sa voix a été effacée à jamais : son décès a été prononcé le 1er août…