Quatre ans déjà que les cimentiers se sont engagés auprès du gouvernement Castex à baisser de 24 % leurs émissions de gaz à effet de serre à horizon 2030 et de 80 % d’ici à 2050 pour atteindre la neutralité carbone. Et pour cause : l’industrie cimentière représente 8 % des émissions de la planète. Sauf que pour fabriquer du ciment, rien de moins simple : il faut du calcaire et/ou de l’argile et des matières minérales passées au four jusqu’à 1 450 °C. Sous l’effet de la chaleur, la farine ainsi produite se transforme en clinker. C’est avec ce dernier, une fois refroidi, puis finement broyé, qu’est produite la poudre appelée ciment.
Et ce clinker, qui pèse 95 % du CO2 du ciment et 90 % de celui du béton, représente environ 75 % de la fabrication du ciment. Tant et si bien que les cimentiers, soucieux de respecter leur feuille de route climatique, cherchent des solutions pour réduire la place de celui-ci. Dernier en date : l’Irlandais Ecocem, qui produit déjà 1,4 million de tonnes de ciment traditionnel à Dunkerque et à Fos-sur-Mer, s’est engagé, mi-juillet, à « fournir une technologie de ciment à faible teneur en carbone capable de réduire les émissions de l’industrie de 50 % ». Et ce, via une solution baptisée ACT industrialisée au dernier semestre 2025 et commercialisée dans la foulée dès 2026.