Ce n’est pas la première fois que les regards – en l’occurrence celui de la Cour des comptes – sont braqués sur l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra). Elle a déjà fait l’objet de toutes les attentions, récemment, suite à la réévaluation du coût de son projet vertigineux d’enfouissement en couches géologiques Cigéo destiné à accueillir les déchets radioactifs les plus dangereux. Cette fois, la Cour des comptes braque le projecteur sur un tout autre sujet : le sort réservé aux déchets nucléaires de faible activité à vie longue. Les déchets FAVL dans le jargon.
« À ce jour, aucune solution de stockage opérationnelle n’existe » pour ces déchets, alerte l’institution financière dans un nouveau rapport, dont la publication officielle est prévue demain. Or, ces derniers représentent un volume d’environ 280 000 mètres cubes, soit peu ou prou l’équivalent de 75 piscines olympiques. Dans le détail, près de 210 000 mètres cubes de déchets FAVL sont déjà produits et entreposés par les exploitants nucléaires tandis que 75 000 mètres carrés seront produits plus tard. Et plus particulièrement, lors du démantèlement des réacteurs d’EDF de première génération de type uranium naturel graphite gaz (UNGG), que l’on retrouve sur les centrales de Bugey (Ain), Chinon (Indre-et-Loire), et Saint-Laurent (Loir-et-Cher).