Inquiets face aux menaces américaines, les Vingt-Sept se sont réunis à Bruxelles pour examiner la proposition d’Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, de réarmer l’Europe afin de gagner une certaine indépendance. Une réunion durant laquelle les Européens, à l’exception des Hongrois, ont décidé de faire preuve d’unité pour une fois.
Trois jours après le discours d’Emmanuel Macron à la nation et quatre jours avant la grande réunion à Bercy des chefs d’états-majors européens, l’UE se mobilise pour sa défense. Enfin, presque. Car au terme d’un Conseil européen durant lequel cinq grands principes ont été énoncés, seulement 26 États membres ont accepté de ratifier le document final. Comme prévu, Viktor Orbán s’est retranché derrière ses convictions sur l’Ukraine alors qu’il avait approuvé le plan de la Commission visant à muscler la défense des armées du Vieux Continent. Mais pour le Hongrois, il ne s’agit pas des mêmes sujets, la déclaration commune sur l’Ukraine est nettement plus contraignante.