�Elsana
Effet boule de neige
Par Marianne avec AFP
Publié le
Après l’interruption du cours du maître de conférences en géographie à l’université Lyon-II, Fabrice Balanche, accusé de « racisme » par les militants, une enquête a été ouverte sur les chefs de « menace de mort sur personne chargée d’une mission de service public » envers la présidente du campus, Isabelle von Bueltzingsloewen. Cette dernière avait dénoncé les « paroles affligeantes » et « complotistes » de son propre collègue.
Plusieurs semaines après l’interruption du cours du maître de conférences en géographie à l’université Lyon-II, Fabrice Balanche, c’est au tour de sa présidente de subir des pressions. Ce lundi 21 avril, le parquet a annoncé l’ouverture d’une enquête sur les chefs de « menace de mort sur personne chargée d’une mission de service public et harcèlement en ligne », confiée aux policiers de la Division de criminalité territoriale (DCT).
À LIRE AUSSI : “Pas étonnée que ça tombe sur lui” : quand la présidente de Lyon-II s’en prend au professeur intimidé…
Pour rappel, le campus de Lyon est au cœur d’une vive polémique depuis l’interruption du cours de Fabrice Balanche par des militants, le 1er avril, l’ayant taxé de « raciste » et de « sioniste ». Deux semaines plus tard, dans un entretien à La Tribune de Lyon, la présidente de l’université Lyon 2, Isabelle von Bueltzingsloewen, a d’une part mollement fustigé des « faits intolérables », mais a également dénoncé les propos « affligeants » et « complotistes » tenus par le spécialiste du Moyen-Orient. Ce dernier avait critiqué l’organisation, au sein de son établissement, d’un évènement de rupture du jeûne du ramadan (finalement interdit par la direction), prévu le 28 mars dernier.
Une mission d’inspection requise
En réaction aux critiques de la présidente, le professeur a signalé, notamment sur le plateau de CNews, « l’islamo-gauchisme » grandissant à Lyon-II. Depuis cet article paru dans le journal local, les prises de position pour ou contre Isabelle von Bueltzingsloewen se sont multipliées. Jugeant sa réaction « inadmissible », le président LR de la région Auvergne-Rhône-Alpes, Fabrice Pannekoucke, ainsi que son prédécesseur, Laurent Wauquiez, ont demandé au ministre de l’Enseignement supérieur une mission d’inspection sur « les dérives préoccupantes » au sein de ce campus lyonnais.
À LIRE AUSSI : “Le Hamas ? C’est un mouvement de résistance” : quand les étudiants pro-palestiniens réécrivent le 7 octobre
« Nous considérons que ce n’est pas à l’université de baisser les bras face à ceux qui s’en prennent aux valeurs de la République, alors que l’université subit le double assaut de l’islamisme et de l’extrême gauche », ont-ils écrit.
À l’inverse, l’association France Universités – qui regroupe des dirigeants d’établissements – a apporté son soutien à la présidente, « victime d’une polémique inacceptable et stérile sur les fantasmes de l’”islamo-gauchisme” et du “wokisme” à l’Université ».
Nos abonnés aiment
Plus de Société
Votre abonnement nous engage
En vous abonnant, vous soutenez le projet de la rédaction de Marianne : un journalisme libre, ni partisan, ni pactisant, toujours engagé ; un journalisme à la fois critique et force de proposition.
Natacha Polony, directrice de la rédaction de Marianne