Ce lundi 2 juin, et jusqu’au mercredi 4, Joël Martin, 62 ans, devra répondre devant la cour d’assises de Moselle du meurtre de sa compagne, Jocelyne Leclaire, retraitée de 65 ans, tuée dans des conditions sordides trois ans plus tôt.
Le 19 février 2022, une inquiétante intuition étreint les enfants de Jocelyne Leclaire. Cela fait quelques jours que leur mère n’a pas donné de nouvelles. Plus tôt dans la matinée, l’une de ses filles, Christelle, lui a envoyé des photos par SMS de ses petits-enfants… sans réponse de sa part.
Ancienne ouvrière chez PSA à Metz (Moselle), Jocelyne Leclaire, 65 ans, coule une retraite presque paisible depuis qu’elle a arrêté l’usine. La petite dame aux cheveux noirs coupés court, « à la voix douce », « charmante et réservée », décrite comme « très souriante » s’est assombrie ces dernières semaines, après le décès de l’une de ses petites-filles, survenu six mois auparavant, et qui l’a plongée dans une forme de dépression. Inquiète, Christelle cherche alors à joindre le compagnon de sa mère, Joël Martin, avec qui cette dernière a refait sa vie depuis sept ans.
Vers midi, Joël décroche le téléphone et lui apprend que Jocelyne est partie plusieurs jours chez une amie – sans être capable de dire laquelle – pour faire le point sur leur couple. Christelle sait que la vie amoureuse de sa mère bat de l’aile. Quelques jours auparavant, le 12 février dans la soirée, elle a reçu, tout comme son frère Cédric, un SMS de Joël Martin : « Salut, est-ce que tu peux téléphoner à Jocelyne ? Elle est en plein désarroi. Merci Joël. » Christelle s’est exécutée et sa mère lui a confié qu’une nouvelle dispute avait secoué son ménage. Au point de décider de faire chambre à part.