En France, le Paris Saint-Germain vivait déjà sur une autre planète. La toute nouvelle Coupe du monde des clubs, auquel il a été convié grâce à son classement UEFA, creuse davantage le gouffre avec la masse des pensionnaires de Ligue 1.
Afin de convaincre les cadors européens que sa dernière folie des grandeurs était une excellente idée, la Fifa a provisionné 1 milliard de dollars en dotations, et jusqu’à 125 millions (108 millions d’euros) pour le vainqueur. La somme que va ainsi empocher le tout frais champion d’Europe aux États-Unis viendra s’ajouter aux 148 millions d’euros perçus grâce, donc, à sa victoire en Ligue des champions.
Cette manne historique tranche avec la récession qui frappe le foot français. Le fiasco des droits TV aboutit cette saison à une baisse des revenus qui y sont liés de l’ordre de 60 %, sans savoir de quoi demain sera fait. Les droits internationaux ont, eux, augmenté mais irriguent quasi exclusivement les clubs européens. Qui bénéficient déjà de recettes désormais inconnues ici : pour son formidable parcours, Brest a, par exemple, reçu de l’UEFA l’équivalent de son budget, soit 50 millions d’euros, quand Le Havre, premier non relégué, devrait toucher autour de 6 millions.