Le ministère de l’Intérieur, le Rassemblement national, le camp macroniste et la gauche se sont divisés sur les violences subséquentes à la victoire du PSG en Ligue des champions.
La classe politique française était unie pour féliciter le PSG après sa victoire en Ligue des champions. Mais dès les premiers débordements, les querelles ont repris, avec le coup d’envoi d’un débat sécuritaire. Confrontations entre forces de l’ordre et éléments hostiles, scènes de liesse mêlées à des dégradations et des victimes humaines servent de catalyseur politique.
À la mi-journée, le Rassemblement national et La France Insoumise ont mis en avant la responsabilité du ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau dans les incidents et violences survenus dans la nuit. Le RN, par la voix de Jordan Bardella, a dénoncé “un fiasco” sécuritaire, tandis que LFI a demandé de “rendre des comptes”.
Bruno Retailleau, visé par le RN, accuse la gauche
Colère de Bruno Retailleau quelques heures plus tard lors d’un point presse où il a accusé le Rassemblement national de “tromper les Français”, et La France insoumise “d’encourager la violence”.
“Ceux qui pensent que la réponse c’est simplement une doctrine d’emploi des forces de l’ordre se trompent, comme le Rassemblement national, comme ils trompent les Français”, a dit le ministre.
Quant au parti de Jean-Luc Mélenchon, Bruno Retailleau l’a qualifié de “France incendiaire”. “Dès que le feu des violences surgit, les LFI se précipitent pour défendre systématiquement ceux qui allument le feu et attaquer ceux qui sont censés éteindre le feu”, a-t-il asséné.
Le ministre a jugé que le dispositif sécuritaire autour du sacre du PSG avait été “à la hauteur” la veille, tandis que le préfet de police de Paris Laurent Nuñez a estimé qu’il “n’était “ni une réussite, ni un échec”.
“Soubassements racistes”
Mais dès samedi soir, ce sont des propos du ministère de l’Intérieur qui ont alimenté une politique renforcée ce dimanche. Celui-ci a qualifié de “barbares” les personnes à l’origine de pillages durant la fête. Réponse immédiate de l’insoumis Éric Coquerel sur France info, accusant le membre gouvernement d’avoir des “soubassements racistes”.
Des propos critiqués au sein même du gouvernement par Aurore Bergé, ministre déléguée à la Lutte contre les discriminations, invitée en milieu de matinée d’Europe 1. “Il faut réserver l’emploi de ce terme à ce qui caractérise ce qu’est la barbarie”, a-t-elle reproché à son homologue.