Malgré les défections, notamment de la CGT, et les injonctions de François Bayrou sur l’âge de départ à 62 ans, syndicats et patronats veulent reprendre le contrôle de la Caisse nationale d’assurance vieillesse (CNAV). Et même refonder la protection sociale avant la prochaine présidentielle.
Le « conclave retraites » se transforme en village d’irréductibles. Retranchés au 20, rue de Ségur au siège du ministre du Travail, CFDT, CFTC, CFE-CGC – côté salariés – Medef et CPME – côté patronal – peaufinent leur contre-offensive : dans une France clivée, dans laquelle ils déplorent l’impéritie des politiques, ils réfléchissent, ni plus ni moins, à reprendre en direct la gestion de la Caisse nationale d’assurance vieillesse (CNAV). Afin de rétablir son équilibre à horizon 2030, ils piloteraient le régime général (et apparentés) en souplesse. Un peu comme ils gèrent les pensions complémentaires Agirc-Arrco dont les réserves avoisineront bientôt 100 milliards d’euros.