Balayée par la Norvège (3-0) vendredi, l’Italie ne pouvait pas plus mal démarrer sa campagne de qualifications pour la Coupe du monde 2026. Une déroute qui plonge cette sélection dans la crise et renforce la pression autour de Luciano Spalletti. Une partie de la presse nationale demande même son départ.
“Basta !” Au lendemain du terrible naufrage de la Nazionale en Norvège (3-0), pour son premier match de qualifications pour la Coupe du monde 2026, La Gazzetta dello Sport ne mâche pas ses mots ce samedi matin. En Une, le principal quotidien sportif italien parle d’un “désastre” et s’inquiète d’un Mondial “en danger”. Absente des deux dernières phases finales en Russie et au Qatar, la Squadra Azzurra voit déjà se compliquer son chemin direct vers l’Amérique, à tel point que l’avenir de Luciano Spalletti se retrouve au cœur des discussions.
Nommé en remplacement de Roberto Mancini à l’été 2023, après avoir guidé Naples vers le titre de champion d’Italie, il a profondément déçu lors du dernier Euro avec une élimination dès les huitièmes de finale contre la Suisse (2-0). Et après cette déroute en Norvège, certains n’hésitent plus à réclamer son départ. Pour La Gazzetta dello Sport, qui y voit une “urgence nationale”, Spalletti semble ainsi “avoir atteint le bout du tunnel” et “la solution la plus logique serait un changement radical”.
“Nous sommes tellement mauvais qu’il ne faut pas sous-estimer la Moldavie”
Le journal appelle en prime au départ de Gabriele Gravina, le très contesté président de la Fédération italienne, à qui il est reproché d’avoir conservé Spalletti malgré le raté de l’Euro 2024. “Il ne peut pas vivre éternellement sur la réussite de l’Euro remporté en 2021. (…) Un choc s’impose. Nous devons tout reconstruire. Nous ne pouvons pas manquer une troisième Coupe du monde consécutive”, insiste La Gazzetta. Les mots sont au moins aussi forts du côté du Corriere dello Sport, sous le choc devant ce “désastre”.
“L’Italie ne peut pas jouer si mal”, s’inquiète le journal, pour qui le souci va au-delà du simple cas Spalletti. “Sur le banc, nous avons un très bon entraîneur, parmi les meilleurs, qui obtient des résultats lorsqu’il parvient à s’immiscer dans la tête des joueurs. Le problème, c’est qu’il est le sélectionneur d’un football qui ne vise plus l’excellence. Nous avons de bons joueurs, mais ce sont les excellents joueurs qui manquent”, déplore Le Corriere dello Sport.
L’inquiétude et “la honte” s’affichent également en Une de Tuttosport après cette “soirée cauchemardesque” et la crainte d’un nouveau barrage, quand Le Corriere della Sera dresse un parallèle avec la claque subie par l’Inter Milan une semaine plus tôt face au PSG (5-0) en finale de la Ligue des champions. “Ce sont des capitulations inconditionnelles, sans rébellion, sans ambition. L’ampleur de la défaite interdit tout espoir logique de qualification directe. Si nous voulons aller à la Coupe du monde, nous devrons passer par les doubles barrages en mars prochain”, se projette déjà le quotidien.
Et d’ajouter, sans pitié : “Nous sommes tellement mauvais qu’il ne faut pas sous-estimer la Moldavie, l’Estonie et surtout Israël.” Le prochain match est justement fixé ce lundi face à la Moldavie. Avec une réaction obligatoire.