Guerre commerciale, revirement du président Trump, volatilité sur les marchés, inquiétudes des investisseurs, croissance atone…L’agence de notation américaine Moody’s s’apprête à rendre son verdict ce vendredi quatre mois après avoir infligé un camouflet à l’Hexagone. À peine arrivé à Matignon, le Premier ministre François Bayrou avait subi une dégradation de la note de la France en plein marasme budgétaire. La note de la dette publique française avait été abaissée de « Aa2 » à « Aa3 » (l’équivalent d’un 17/20) en décembre, au vu de la « fragmentation politique » du pays, peu propice selon Moody’s au rétablissement rapide des finances publiques.
Depuis, la France s’est dotée d’un budget et le déficit public de 2024 est moins élevé que prévu (5,8 % au lieu de 6 %). Mais les marges de manœuvre de l’exécutif sont particulièrement limitées pour redresser la barre des comptes publics. La ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin a annoncé cette semaine 5 milliards d’euros de coupes supplémentaires pour tenir l’objectif de déficit cette année. Interrogée par La Tribune ce jeudi, elle n’a pas apporté de précision sur ces coupes. L’exécutif pourrait dévoiler ses choix lors de la conférence sur les finances publiques la semaine prochaine à Matignon.