Pourquoi LR et le PS, qui écrasaient la vie politique il y a dix ans, sont aujourd’hui des lilliputiens ? Une partie de leur faillite réside peut-être dans l’incapacité à abandonner une langue politique dévitalisée : l’outrance stérile du côté de la droite, les combinaisons insignifiantes chez les socialistes.
Lors du premier tour de l’élection présidentielle 2012, François Hollande et Nicolas Sarkozy réunissaient à eux deux plus de 50 % des suffrages exprimés. À l’époque, le jeu politique français était d’une simplicité biblique : la gauche de gouvernement, la droite de gouvernement, et divers satellites sans grande importance. Dix ans plus tard, lors de la dernière présidentielle, le score cumulé des candidates socialiste (Anne Hidalgo) et de la droite classique (Valérie Pécresse) était de… 6,53 %.