Ça s’annonçait bien : proposer à la première doisneauphile d’entre toutes et tous, Francine, une de ses deux filles, de se rendre à Saint-Germain-des-Prés, rue des Canettes, proche de l’élégante place Saint-Sulpice. Dans les années 1950, yeux et jambes aux aguets, Robert Doisneau (1912-1994) y chassa des instants de vies. Avec Willy Ronis, Henri Cartier-Bresson, Édouard Boubat ou Izis, Doisneau est un des plus grands photographes humanistes du XXe siècle.
La gloire a estompé son prénom. On dit regarder une photo de Doisneau comme on dit regarder un Picasso ou un Giacometti, peintres qu’il a photographiés avec jubilation. Un espace leur est consacré dans une expo rétrospective qui se tiendra au musée Maillol à partir de jeudi. Un autre est consacré aux clichés d’enfants ou un autre encore aux bistrots. En effet, pas de Doisneau sans bistrots. Saint-Germain-des-Prés, la rue des Canettes en regorgeait et en compte encore, mais il y a un « mais ».