Cas d’école pour les diplomates américains : comment mener des négociations directes avec Téhéran lorsque la plupart de vos interlocuteurs viennent d’être rayés de la carte par des frappes israéliennes dévastatrices ? Ce dimanche 15 juin, à Mascate, capitale du sultanat d’Oman, émissaires iraniens et américains devaient se retrouver pour un sixième round de pourparlers concernant le programme nucléaire de la république islamique.
L’envoyé spécial de Washington, Steve Witkoff, milliardaire new-yorkais et homme des « missions impossibles » choisi par le président Donald Trump, espérait encore rencontrer le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, mais celui-ci opposait une furieuse fin de non-recevoir.
Malgré cette déconvenue, Donald Trump affichait une sérénité inattendue vendredi 14 juin, juste avant de rejoindre la Situation Room, la salle de veille stratégique située dans les entrailles de la résidence exécutive du 1600 Pennsylvania Avenue. Il sortait tout juste d’un entretien téléphonique avec le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou. Tirant parti des frappes en cours, il exhortait Téhéran à « conclure un accord » sur la limitation de son programme nucléaire, avertissant que les « prochaines attaques » aériennes seraient « encore plus brutales ».