Donald Trump n’en fait guère mystère : après son double mandat à la Maison-Blanche, le président des États-Unis rêve d’un prix Nobel de la paix, ce titre décerné à son ennemi juré, Barack Obama, et qui lui échappe encore. Le conflit russo-ukrainien lui en fournirait sans doute l’occasion, mais il lui faut pour cela maintenir un semblant d’impartialité. Une semaine après l’algarade dans le salon diplomatique du 1600 Pennsylvania Avenue avec le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, le locataire du Bureau ovale a cru contrebalancer un biais prorusse en sermonnant Moscou.
Dans la nuit de jeudi à vendredi, l’Ukraine venait d’essuyer des frappes aériennes massives, visée par au moins 58 missiles et 194 drones, conséquence du lâchage américain en matière de renseignement et de veille stratégique avancée.