La nouvelle, bien qu’attendue, a créé la stupeur : les produits exportés par l’Union européenne vers les États-Unis seront désormais soumis à des droits de douane supplémentaires de 20 %, a annoncé mercredi soir le président des États-Unis, Donald Trump. Ce sera aussi le sort des produits agroalimentaires français, alors que le marché américain représente la première destination des exportations de vins et spiritueux (25 %) de l’Hexagone, et que les exportations de produits laitiers s’y développent aussi – elles ont doublé en dix ans, en atteignant 350 millions d’euros en 2024.
Dans un communiqué publié cette nuit, la filière française des vins et spiritueux – qui a pour le moment échappé à la menace de Trump de taxes à 200 % – a estimé à 800 millions d’euros le recul des exportations que ces nouveaux droits de douane risquent d’engendrer, par rapport aux quelque 2,4 milliards d’euros de vin et 1,5 milliard de spiritueux exportés par la France aux États-Unis en 2024. Quant à l’industrie laitière, lors du premier mandat de Donald Trump, quand elle avait été soumise à des droits de douane supplémentaires de 25 %, la perte pour les entreprises françaises s’était élevée à environ 14 millions d’euros.