Le 3 juin prochain, les Sud-Coréens vont élire un nouveau président lors d’une élection anticipée, après la destitution retentissante de Yoon Suk-yeol. L’ex-chef d’État déchu avait tenté un coup de force le soir du 3 décembre 2024 et envoyé l’armée au Parlement, plongeant le pays dans la pire crise politique depuis la fin de la dictature en 1987.
Pas d’excuse pour ne pas se rendre aux urnes, le 3 juin. La date sera fériée en Corée du Sud, pour permettre à tous les votants de s’exprimer. Car l’enjeu est de taille. Il s’agit de choisir, et donc légitimer, un chef d’État alors que pas moins de trois personnes se sont succédé au poste de président de la République en deux jours, après la destitution définitive de Yoon Suk-yeol. Début décembre 2024, celui-ci avait tenté d’instaurer la loi martiale sur le territoire, et ordonné le déploiement de militaires aux abords de l’Assemblée nationale, afin d’empêcher les députés de voter contre le décret, en vain. Les parlementaires ont réussi à faire échouer le coup de force. Depuis, la Corée du Sud doit faire face à une crise politique majeure, doublée d’une crise financière.