Magali Cohen / HANS LUCAS
La main dans le sac
Par Marianne
Publié le
Une jeune femme de 29 ans, qui se présentait à des audiences en tenue d’avocate, a été mise en examen ce samedi 29 mars après avoir été surprise en train de dérober les téléphones portables des conseils des parties civiles, en marge du procès libyen dans lequel est jugé Nicolas Sarkozy. La « fausse avocate » encourt jusqu’à trois ans de prison.
Si l’habit ne fait pas le moine, la robe ne fait apparemment pas non plus l’avocat. Une jeune femme de 29 ans, qui se présentait à des audiences en tenue de conseil, a été mise en examen ce samedi 29 mars pour « port de costume réglementé par l’autorité publique afin de préparer ou faciliter la commission d’un crime ou d’un délit, vol, tentative de vol et exercice illégal de la profession d’avocat », selon les informations d’Actu Paris.
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Celle qui s’avère être étudiante en droit a été, d’après le parquet, a été prise la main dans le sac et interpellée en marge du procès sur les soupçons de financement libyen dans lequel est jugé Nicolas Sarkozy, ce 27 mars. Elle avait été surprise en train de dérober, lors des suspensions de séance, les téléphones portables des avocats des parties civiles dans ce dossier. La jeune femme s’était présentée, auprès d’un autre avocat, comme le conseil d’un des commanditaires de l’évasion de Mohamed Amra, nous apprend en outre Paris Match. Elle prétendait également être inscrite au barreau de Créteil (Val-de-Marne).
Vol d’argent liquide
Déjà condamnée pour vol, l’étudiante est soupçonnée d’avoir usé de cette stratégie, depuis plusieurs jours, au tribunal judiciaire de Paris mais aussi à Bobigny (Seine-Saint-Denis). Selon une source de Paris Match, « elle s’installait à côté de vrais avocats, avant d’entamer la conversation. Mais plusieurs avocats ont fini par se rendre compte du vol d’argent liquide dans leurs affaires après le départ de cette jeune femme. »
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Une avocate parisienne l’ayant côtoyée assure de son côté à l’hebdomadaire s’être fait « dérober 500 euros » : « Elle était avec moi à une audience, la semaine dernière […]. Elle ne plaidait jamais. Elle est restée à mon audience, près de 4 heures, avant de me dire qu’elle devait partir. Je me suis étonné qu’elle n’ait pas eu de dossier à plaider. Quand je lui ai posé la question, elle m’a répondu qu’elle était juste venue regarder. » Placée sous contrôle judiciaire, la « fausse avocate » encourt jusqu’à trois ans d’emprisonnement.
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Natacha Polony, directrice de la rédaction de Marianne