Non retenue pour le prochain rassemblement de l’équipe de France, Kenza Dali s’est insurgée contre l’absence d’Eugénie Le Sommer (34 ans, 94 buts en sélection) pour les matchs de Ligue des nations des Bleues.
Trois absentes pour un grand vide. À la surprise générale, Laurent Bonadei a décidé de se passer des joueuses emblématiques de l’équipe de France, la capitaine Wendie Renard, 34 ans (168 sélections), et la meilleure buteuse Eugénie Le Sommer, 36 ans (200 sélections), ainsi que Kenza Dali, 33 ans (76 sélections) pour les deux prochains matchs de groupe de la Ligue des nations face à la Suisse (le 30 mai à Nancy) et en Islande (le 3 juin). C’est un double coup dur pour Le Sommer, qui manquera également l’Euro en Suisse cet été (2-27 juillet). Devenue en février la joueuse la plus capée de l’histoire de l’équipe de France, Eugénie Le Sommer a souffert de plusieurs blessures en 2024 (genou, cuisse…) et a même accumulé les pépins physiques ces dernières années.
“Ce n’est pas une décision contre les joueuses mais pour l’avenir de l’équipe de France, ce sont des choix pour d’autres joueuses qui sont plus jeunes, qui représentent l’avenir”, s’est justifié le sélectionneur des Bleues en conférence de presse. Une justification pas au goût de Kenza Dali. Sur les réseaux sociaux, la joueuse de San Diego a vidé son sac. “16 ans de passion, 94 buts, une leader incontestée mérite beaucoup mieux qu’un simple appel de quelques minutes à quelques semaines d’une compétition Tu seras toujours la Goat”, a écrit la milieu de terrain.
Place à l’avenir
Si Wendie Renard n’a pas réagi à sa non-convocation, Le Sommer a quant à elle simplement posté vendredi une photo d’elle avec le maillot des Bleues commenté d’un émoji coeur rouge brisé.
Par cette décision forte, Laurent Bonadei clôt un chapitre et ouvre une nouvelle ère au sein de l’équipe de France, qu’il entraîne depuis octobre. L’ancien adjoint d’Hervé Renard, son prédécesseur sur le banc des Bleues, avait déjà indiqué en octobre vouloir faire place nette à une nouvelle vague, estimant que l’équipe de France était suffisamment armée “pour assurer le changement générationnal progressif”.