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0/20 pour le transit
Alors que le système éducatif chinois est connu pour sa rigueur, mais également ses très bons résultats, une enquête du journal local « Nanfang Zhoumo » révèle que ces exigences se traduisent par des problèmes de transit chez les élèves, à qui les établissements scolaires empêchent de déféquer.
Le revers de la médaille. Alors que la Chine s’est classée, en 2024, dans le top 5 du classement PISA – une évaluation internationale des connaissances des élèves de 15 ans – en mathématiques et en sciences, les coulisses de ce palmarès s’avèrent bien sombres pour les adolescents concernés. Un article publié le 22 mai par le journal Nanfang Zhoumo, et repéré par Courrier international, révèle des temps de travail bien trop millimétrés pour les élèves chinois… si bien que nombre d’entre eux souffrent de constipation.
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Le journal cantonais retrace la vie quotidienne d’une lycéenne en seconde du Shandong, une province de l’est du pays. Repas, sommeil, déplacements… Toutes les actions des adolescents de cet établissement sont calculées avec précision. « À chaque pause [dix minutes entre les cours], les étudiants se précipitent vers les toilettes pour se disputer des places limitées », peut-on ainsi lire dans l’enquête. Dans ce lycée, les quelque 200 lycéennes se partagent les 16 toilettes pour femmes… mais seuls 10 d’entre elles sont dans les faits fonctionnelles.
Interdiction d’aller aux toilettes
Par ailleurs, pendant la lecture du matin et du soir – les deux créneaux quotidiens où les élèves sont en classe pour réviser ou faire leurs devoirs, et où il n’y a pas de professeurs – « l’école interdit aux élèves de se rendre aux toilettes ». D’après un médecin l’hôpital pédiatrique de la province du Hebei (dans l’Est), interrogé par le Nanfang Zhoumo, dix élèves de cet établissement « n’ont pas eu de selles depuis plus d’un mois ».
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Mais le phénomène semble s’étendre à d’autres provinces chinoises. Selon un rapport, publié en 2019 par des médecins de l’hôpital Shuguang de Shanghai, basé sur les témoignages de 4 969 jeunes de moins de 18 ans, 14 % d’entre eux affirment souffrir de constipation fonctionnelle, due à ces interdictions de déféquer.
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Natacha Polony, directrice de la rédaction de Marianne
