Figure locale de la commune de Ribérac, Daniel Guillet, 87 ans, n’était plus apparu publiquement depuis 2019. Son épouse expliquait son absence par des séjours répétés en retraite spirituelle. Un mensonge qui a duré six ans.
À l’hôtel de ville de Ribérac (Dordogne) le 24 mars dernier, Nicolas Platon, maire de la commune, apprend fortuitement que Daniel Guillet, figure locale et enfant du pays, a mis en vente ses voitures de collection. L’information, au demeurant banale, alerte pourtant l’édile. « Je me suis dit qu’il se passait quelque chose d’anormal pour qu’il se sépare de ses véhicules, il y tenait par-dessus tout. Il fallait agir… », raconte l’édile à Marianne.
D’autant que de mémoire ni lui ni aucun voisin n’ont vu cet ancien imprimeur de 87 ans depuis plusieurs années. Certes, sa femme donne de ses nouvelles régulièrement, mais la grande silhouette sèche et un peu voûtée du retraité n’a plus arpenté les ruelles de Ribérac depuis un moment.
L’homme, de nature discrète, avait tenu avec passion l’imprimerie familiale héritée de son père et son grand-père. « Il éditait Le journal local ‘’l’Écho du Ribéracois’’ et imprimait les affiches de tous les évènements de la région. C’était un homme érudit, reconnu comme quelqu’un de vital pour la commune », témoigne Huguette, une habitante.