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En RDC, le pari risqué de la suspension des exportations de cobalt

mars 10, 2025
in @La Tribune, Économie
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En RDC, le pari risqué de la suspension des exportations de cobalt
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La Tribune - Economy

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La République démocratique du Congo joue d’une arme potentiellement à double tranchant. Confronté à la chute des prix du cobalt, le pays a récemment suspendu pour quatre mois toute exportation de ce minerai stratégique dont il est le premier producteur mondial.

Le gouvernement congolais a justifié sa décision par la nécessaire « stabilisation du marché du cobalt (…) face à la surabondance de l’offre sur le marché international », laquelle ces trois dernières années a divisé par quatre les prix, au plus bas depuis huit ans. De quoi affecter la RDC qui a fourni, en 2024, 76 % de la production mondiale de cobalt, selon l’Institut américain d’études géologiques (USGS). Le minerai est essentiel notamment à la fabrication des batteries des véhicules électriques et dont la demande a explosé depuis 2000.

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Cette surabondance « est surtout due à l’augmentation de l’offre de minerai provenant de RDC », explique à l’AFP Robert Searle, analyste du cabinet Fastmarkets, spécialisé dans les matières premières. L’offre s’est « particulièrement accrue ces deux dernières années », notamment de la part de l’entreprise chinoise CMOC (China Molybdenum), l’un des principaux producteurs mondiaux de cobalt, qui exploite deux des plus grandes mines du monde – Tenke Fungurume et Kisandu – en RDC, poursuit-il.

Par ailleurs, le cobalt est un sous-produit du cuivre, dont les cours élevés ont dopé l’extraction, alimentant ainsi l’excès d’offre en cobalt, selon les experts. Enfin, les fabricants, notamment chinois, montrent un intérêt croissant pour des batteries sans cobalt, dites LFP (Lithium-Fer-Phosphate), moins performantes mais meilleur marché, réduisant la demande.

Une politique à risques

La suspension des exportations a commencé à faire remonter les prix, particulièrement sur le marché chinois. La Chine dispose de stocks mais les entreprises les estiment insuffisants pour couvrir les quatre mois de suspension et, faute de fournisseurs alternatifs, les prix pourraient s’emballer au 2e trimestre, estime Robert Searle.

Mais cette politique comporte des risques pour la RDC, prévient l’analyste. Cette interdiction « a pris par surprise » les entreprises chinoises ayant « investi des milliards de dollars dans l’industrie minière congolaise » et « pourrait freiner des investissements supplémentaires ». Mais aussi refroidir les potentiels investisseurs occidentaux que la RDC tente d’attirer.

En outre, « une hausse des prix du cobalt et des perturbations (d’approvisionnement) pourraient entraîner une plus grande utilisation de batteries avec des technologies utilisant moins de cobalt ou des batteries LFP » sans cobalt dans les prochaines années, souligne Robert Searle.

Contrebande chronique

La RDC figure, par ailleurs, parmi les 15 pays les moins développés du monde et en 2024 près de trois quarts des Congolais vivaient avec moins de 2,15 dollars par jour, selon la Banque mondiale. Pourtant le sous-sol du pays, souvent qualifié de « scandale géologique », est l’un des plus riches de la planète.

En 2023, le secteur minier a contribué à 70 % de la croissance économique du pays. Mais il est gangrené par une contrebande chronique, des réseaux criminels et de corruption, une situation qu’est venue aggraver la résurgence en 2021 d’un conflit dans les régions minières orientales des Kivu. La production de cobalt, principalement extrait des mines de la province du Katanga (sud-est) est épargnée par ce conflit qui fait rage à plus de 1 000 kilomètres de là.

Et sa chaîne d’approvisionnement est elle aussi « entachée par des niveaux complexes de criminalité organisée », notamment « l’exploitation minière illégale, la contrebande et la collusion entre mineurs illégaux, bandes criminelles organisées et acteurs étatiques », notait en juin 2024 Oluwole Ojewale, chercheur à l’Enact, un observatoire de lutte contre le crime organisé transnational en Afrique.

En 2019, le gouvernement congolais a créé une autorité de régulation des minerais stratégiques, l’Arecoms, et tenté de réglementer le secteur des mines artisanales en y interdisant notamment le travail des enfants et femmes enceintes ou en imposant des études d’impact environnementales ainsi que des mesures de traçabilité. Il a en outre confié le monopole de la commercialisation du cobalt issu d’extraction artisanale et semi-industrielle (ASM) à une entreprise publique, l’EGC. Un récent décret, fin février, a prolongé ce monopole, jamais réellement appliqué.

Cependant, « l’État n’a pas la capacité de contrôler et de faire respecter les règles » qu’il édicte, constate Oluwole Ojewale. Et les ONG continuent de dénoncer emploi des enfants, conditions de travail dangereuses et corruption dans les mines artisanales.

La part du cobalt issue de l’extraction artisanale reste « très difficile à évaluer précisément », selon Robert Searle, qui estime qu’elle a chuté ces dernières années et représente entre 3 % et 5 % de la production totale en 2024. On peut « raisonnablement dire » que l’extraction artisanale, potentiellement exportée illégalement, « n’est pas responsable de l’excédent d’offre ».

Est de la RDC : près de 80 000 personnes ont fui les violences vers les pays voisins

Les tensions en RDC se sont aggravées depuis la réapparition fin 2021 de la rébellion du M23, soutenue par le Rwanda, et qui a pris récemment le contrôle de Goma, au Nord-Kivu, puis de Bukavu, au Sud-Kivu. L’est de la RDC est ravagé par des conflits et des atrocités depuis trois décennies, entraînant une grave crise humanitaire.

Près de 80 000 personnes fuyant les violences qui déchirent l’est de la République démocratique du Congo (RDC) ont trouvé refuge depuis début janvier dans des pays voisins, d’après le Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR). Quelque 414 000 personnes sont sur les routes des deux provinces des Nord-Kivu et Sud-Kivu, après avoir été sommées par le M23 de quitter les camps de déplacés des zones dont ce groupe armé qui combat le gouvernement de Kinshasa s’est emparé ces dernières semaines.

Selon l’organisation, « la situation sécuritaire et humanitaire en RDC ne cesse de se détériorer » aux Nord-Kivu et Sud-Kivu. L’est de la RDC « demeure l’une des pires crises humanitaires au monde », où « la violence sexuelle et les violations des droits de l’Homme sont endémiques, tout comme le pillage et la destruction des habitations et des commerces civils ».

(Avec AFP)

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