Face aux velléités expansionnistes de Benyamin Netanyahou à Gaza, plusieurs pays européens reconsidèrent leur soutien historique à Israël. Mais entre la menace de rupture et la rupture effective, il y a encore un monde…
Longtemps, les positions diplomatiques concernant Israël et la reconnaissance d’un État palestinien ont été, au sein de l’Union européenne, relativement figées et soigneusement réparties. À l’Allemagne, la tradition d’une relation privilégiée avec les Israéliens par « responsabilité morale » après la Shoah, la sécurité du pays tenant de la « raison d’État » par la plupart des responsables politiques du pays. À la République tchèque, une proximité historique avec Israël passant par une opposition régulière aux résolutions de l’ONU qu’elle juge hostiles à son allié.
Paradoxalement, comme six autres États membres de l’UE issus de l’ancien bloc soviétique et de ses satellites, dont la Hongrie, le pays a aussi été l’un des premiers du Vieux Continent à reconnaître l’existence de la Palestine, dès la déclaration d’indépendance proclamée par Yasser Arafat, en 1988. À la France, le leadership mondial de la solution à deux États, même si elle n’a, jusqu’ici, jamais reconnu officiellement la Palestine. À l’Irlande, le soutien de toujours à la cause palestinienne. Son Parlement a reconnu l’État de Palestine dès 1980.