L’historien Éric Branca signe « 300 jours. 13 juillet – 9 mai 1945 : dix mois pour en finir avec Hitler » (Perrin), livre qui retrace les dix derniers mois qui mirent fin à la pire tragédie du long XXe siècle.
Dans 300 jours. 13 juillet – 9 mai 1945 : dix mois pour en finir avec Hitler (Perrin), Éric Branca analyse la dernière période de la Seconde Guerre mondiale, la plus coûteuse en vies humaines. Il revient sur certaines idées reçues au sujet des stratégies militaires, les atrocités dont ce conflit violent a été le théâtre, conduisant parfois à une relecture erronée de l’histoire. Éric Branca éclaire sous un nouveau jour l’une des années les plus sanglantes de notre histoire. Marianne est allé à sa rencontre.
Marianne : Quels enjeux cruciaux les 300 derniers jours de la Seconde Guerre mondiale ont-ils présentés ?
Éric Branca : D’abord en ce qu’ils sont les plus meurtriers de tout le conflit. C’est à l’été de 1944 que la Wehrmacht est mise définitivement hors de combat par l’Armée rouge, au terme de la gigantesque opération Bagration, laquelle n’est rien d’autre qu’un Barbarossa à l’envers : 600 kilomètres reconquis en six semaines, soit l’entièreté de la Biélorussie et de l’Ukraine !