LA TRIBUNE DIMANCHE — Vous venez de réviser à la baisse la croissance française en 2025, de 0,9 % à 0,7 %. L’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) ne l’estime même qu’à 0,5 %. Comment tenir les objectifs budgétaires dans ces conditions ?
ÉRIC LOMBARD — Notre préoccupation première, c’est la dépense publique. Sa maîtrise nous oblige à avancer avec une méthode nouvelle, que le Premier ministre a expliquée mardi dernier. Ainsi, comme nous nous y étions engagés et pour la première fois dans la vie politique, nous créons un comité d’alerte pour suivre l’évolution de notre dépense publique et la bonne tenue du budget, associant parlementaires, syndicats de salariés, d’entreprises, représentants des collectivités locales. J’ai présidé la première réunion de ce comité le 15 avril, où nous avons présenté un ajustement de 5 milliards d’euros afin d’éviter tout dérapage du déficit. Nous le réunirons régulièrement, notamment en juin et en septembre. J’ai également été auditionné avec la ministre des Comptes publics à deux reprises devant la commission des finances de l’Assemblée nationale. Notre transparence est totale avec toutes les parties prenantes. Et, bien sûr, avec les Français. C’est leur budget.