Une nouvelle qui risque de tendre encore davantage Donald Trump. Le déficit commercial des États-Unis s’est encore une fois envolé au mois de janvier, selon les données publiées ce jeudi par le département américain du Commerce.
La balance commerciale américaine des biens et services ressort à 131,4 milliards de dollars, contre 98,1 milliards en décembre. Soit une hausse de 34 % sur un mois. Le déficit américain de ce mois de janvier atteint donc son plus haut niveau depuis 1992. Par rapport à janvier 2024, celui-ci a été quasiment multiplié par deux, avec une hausse de 96,5 %.
La balance commerciale s’est plus fortement creusée que ne l’anticipaient les analystes, qui prévoyaient bien son creusement, mais dans des proportions un peu moins marquées, à 128,7 milliards, selon le consensus des analystes publié par MarketWatch.
Envolée des importations de métaux
La hausse du déficit s’explique principalement par une forte hausse des importations, qui ont progressé de 10 % de 329,5 milliards de dollars, sous l’impulsion d’une envolée des importations de métaux (deux tiers de la hausse), et sans doute dans l’anticipation par les entreprises américaines de la mise en œuvre de surtaxes douanières sur l’acier et l’aluminium par l’administration Trump.
Les exportations ont, elles, augmenté de 1,2 % à 269,8 milliards de dollars. Une hausse emmenée principalement par l’augmentation des exportations d’avions commerciaux et de produits pharmaceutiques, des équipements informatiques et de la joaillerie. Les services sont restés en revanche relativement stables, avec une hausse des importations de 400 millions de dollars, et des exportations de 600 millions.
La Chine et l’UE ont largement profité du déficit
En matière de répartition géographique concernant les biens, la Chine, l’Union européenne (UE) et la Suisse sont les régions ou pays qui ont le plus profité du creusement du déficit commercial. La Suisse a profité en particulier de la hausse des achats dans la métallurgie.
Dans le détail, le déficit commercial avec la Chine s’est creusé à près de 30 milliards (29,7 milliards de dollars), contre près de 25 milliards en décembre. Celui avec l’UE s’est également renforcé, passant de près de 22 milliards en décembre à 23,3 milliards en janvier, avec les habituelles disparités entre États membres — le déficit concernant principalement l’Allemagne, l’Irlande, l’Italie et la France — alors que les États-Unis dégagent un surplus dans leurs échanges avec le Benelux.
(Avec AFP)
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