Tout au long de la soirée de mercredi à jeudi et de cette journée, la pression politique, jusqu’au plus plus haut niveau de l’État, a été assez forte pour faire reculer Euronext, qui souhaitait initialement sortir Airbus, Safran et Thales du CAC 40 ESG en raison de leurs activités dans la défense. La décision avait même été annoncée mercredi aux trois groupes, qui étaient très agacés et avaient alors alertés les pouvoirs publics de ce coup du sort au moment où tous les pays ont besoin de plus de défense et de sécurité. En outre, les géants de l’aéronautique civile et militaire ne souhaitent surtout pas négliger cet indice qui permet de privilégier davantage les investissements responsables très à la mode.
Cette décision d’Euronext arrivait d’ailleurs au plus mauvais moment, la veille d’une rencontre médiatique à l’Élysée entre Emmanuel Macron et les sept plus grands patrons du secteur (Airbus, Dassault, KNDS France, MBDA, Naval Group, Safran et Thales) afin de trouver des solutions d’accompagnement à l’augmentation du budget de la défense en France. De plus, Bercy a invité le 20 mars toute l’industrie de l’armement française pour rechercher le meilleur moyen de financer cet effort de défense.