À côté des informations internationales, des terribles faits divers, des tribulations sur l’avenir de la gauche, de la droite, l’actualité nous ramène parfois à des drames moins médiatisés, plus intimes. Telle l’histoire de Christophe Beaugrand, ouvrier dans l’industrie, qui va vivre son 4e licenciement économique en sept ans. Ève Szeftel, directrice de la rédaction de « Marianne », revient sur son histoire, celle des Français délaissés.
Ça se passe à Amiens. Et c’est France 3 Hauts-de-France qui nous alerte sur cet énième drame silencieux de la désindustrialisation. Dimanche, la main invisible de l’algorithme de Google m’a mis ce titre sous les yeux : « Il va vivre son 4e licenciement économique en sept ans : “L’industrie, c’est trente ans où je me suis fait berner.” ». L’article est signé Gontran Giraudeau. Plutôt que de s’intéresser aux tribulations de la « flottille pour Gaza », à l’avenir d’Olivier Faure ou au moyen de trouver 40 milliards pour boucler le budget, mon confrère du service public a fait humblement son travail de journaliste. Celui qui consiste à transmettre un témoignage, à se faire le relais d’un cri de colère. Avec l’espoir qu’il sera entendu, quelque part, et que ça changera, enfin. Qu’on empêchera les usines de fermer, les vies de passer à la broyeuse.