« Marianne » lève le voile sur un tabou, conséquence de la pénurie généralisée de médecins : la perte de chance et la surmortalité. C’est pourquoi notre magazine soutient sans réserve la loi Garot qui prévoit de soumettre les médecins à un régime d’autorisation préalable. Cette nouvelle organisation représentera une vraie révolution nécessaire, alors que l’inégale répartition de l’offre de soins sur le territoire nourrit le sentiment, chez des millions de nos compatriotes, d’être des citoyens de seconde zone.
« La Nation assure à l’individu et à la famille les conditions nécessaires à leur développement. » « Elle garantit à tous, notamment à l’enfant, à la mère et aux vieux travailleurs, la protection de la santé, la sécurité matérielle, le repos et les loisirs. […] » Les articles 10 et 11 du préambule de la Constitution de 1946 nous le rappellent : comme le droit à l’éducation, celui d’être soigné est au cœur de la promesse républicaine. Un droit garanti par l’assurance maladie universelle, financée par les cotisations sociales et la CSG. Un droit aujourd’hui remis en question, comme le montre la grave pénurie de médecins, généralistes comme spécialistes, qui touche désormais une grande partie du territoire, où l’on paie pourtant les mêmes impôts partout.