En 2025, les femmes représentent 63 % des personnes qui demandent le baptême, selon la dernière enquête menée pour le Conférence des Évêques de France. Ce qui peut étonner, à l’heure où l’Église catholique est plus souvent citée pour la désertion de ses fidèles et les affaires d’agressions sexuelles que son potentiel évangéliste.
Mais qui sont donc ces nouveaux catholiques ? Le nombre de baptisés a augmenté de 45 % par rapport à 2024 selon la dernière enquête menée pour le Conférence des Évêques de France. Une croissance principalement portée par les adultes qui seront 10 384 à être baptisés le jour de Pâques – contre 3 900 en 2015 – et les adolescents – 4 063 en 2025 contre 813 en 2021. Si cette croissance s’est fortement accentuée ces cinq dernières années, la surreprésentation des femmes parmi les prétendants au baptême demeure constante. En 2025, elles représentent 63 % des personnes qui demandent le baptême.
« Je n’ai pas eu de révélations, confesse Chloé, 24 ans, qui s’est convertie au catholicisme en 2022. Au début, c’était plus de l’ordre de la spiritualité, quelque chose de déiste, mais sans courant religieux très défini. J’ai senti que ça se manifestait de manière de plus en plus importante quand j’ai grandi ». Malgré les racines catholiques de sa mère, la jeune femme grandit en dehors de toute référence religieuse. Attirée par la spiritualité vers l’âge de 12 ans – une envie qui lui passe à l’adolescence – elle se sent « attirée à Dieu » de manière plus forte dans sa vingtaine. Prise en étau entre ses professeurs de psychologie qui répètent à l’envi que Dieu n’existe pas et sa famille athée – son père est « anticlérical » –, la jeune femme refoule cette curiosité. Jusqu’en octobre 2020, au moment du deuxième confinement, où elle finit par acheter une bible. Quelques mois plus tard, elle commence sa préparation au baptême, accompagnée par une femme du diocèse.