Activiste franco iranienne, Fahimeh Robiolle a fui l’Iran en 1979, lors de la révolution. Celle qui a longtemps été ingénieure en énergie atomique a la liberté des femmes et la laïcité chevillées au corps.
Comme bien des Iraniens, rien ne prédestinait Fahimeh Robiolle à s’exiler en France. Étudiante brillante, mariée à un Français expatrié maîtrisant le persan, elle se lance dans une carrière d’ingénieure dans le nucléaire à Téhéran. « Nucléaire civil », précise-t-elle. Jusqu’à la révolution islamique de 1979. L’année du basculement du monde, mais aussi de sa vie.
Un départ contraint
Son époux doit quitter l’Iran à la hâte, « la France était considérée comme le “Petit Satan” par les islamistes en faveur de l’ayatollah Khomeyni, quand l’Amérique représentait le “Grand Satan” », rappelle Fahimeh. Face aux révolutionnaires, qui lui reprochent de ne pas participer aux grèves contre le Chah, cette mère d’un enfant de 18 mois à l’époque prend la décision de rejoindre son mari en France, « pour trois mois, au départ ».