Nouvel épisode de paranoïa avec l’intelligence artificielle. Depuis jeudi 15 mai, le FBI met en garde contre des fraudeurs qui usurpent de hauts responsables américains à l’aide de deepfake, des imitations numériques de leurs voix. Selon un communiqué de la police fédérale américaine, cette campagne est en cours depuis avril et la majorité des messages visent d’anciens et actuels responsables du gouvernement américain. Les acteurs malveillants cherchent à obtenir les identifiants de connexion de comptes officiels dans le but de compromettre des systèmes utilisés par l’administration.
« Les cybercriminels ont envoyé des messages texte et des messages vocaux générés par l’IA, prétendant provenir d’un membre du gouvernement dans le but d’établir un lien de confiance avant d’obtenir un accès aux comptes personnels », peut-on lire dans l’alerte. « Le contenu généré par l’IA a tellement progressé qu’il est souvent difficile à détecter », avertit d’ailleurs le FBI. On ne peut que confirmer ce qu’avancent les forces de l’ordre américaines : avec quelques euros et en quelques minutes à peine, on peut recréer une voix et envoyer des messages vocaux convaincants. La Tribune l’a testé.