Dès le coup d’envoi, Elodie avait brandi son téléphone devant l’écran du bar pour ne pas manquer d’immortaliser le moindre but de son équipe favorite. Elle n’a pas eu à attendre longtemps : à peine douze minutes après le début du match, c’est tout ce bar du deuxième arrondissement parisien qui scande le nom de Hakimi, premier joueur du PSG à ouvrir le score.
Sept minutes plus tard, il est suivi d’un but de Désiré Doué. Maillot bleu et rouge sur les épaules, Elodie jubile. Tout juste avait-elle osé rêver timidement d’une victoire un zéro avant le début du match. Loin des cinq buts finalement marqués par l’équipe parisienne.
Venue de Cergy-Pontoise (Val d’Oise), cette supportrice a d’abord tenté d’obtenir des places pour assister au match depuis le Parc des Princes. « Les dernières places coûtaient 115 euros, c’était trop cher », regrette la mère de famille de 37 ans. Le stade du PSG était en effet à guichet fermés hier pour la rediffusion du match, avec 48 .000 supporters.
La station de métro Porte de Saint-Cloud Parc de Princes, avait même été rebaptisée « ICI C’EST PARIS », pour marquer l’occasion. En Allemagne, à la Munich Football Arena, ce sont 18 .000 supporters parisiens qui ont fait le déplacement pour soutenir leur équipe face à l’Inter Milan.
Au Biscornu, à proximité des Grands boulevards parisiens, les gérants du bar ont allumé les six écrans de télévision et déplié le projecteur des grands soirs. Pour y assurer leur place, certains supporters s’y sont installés, bière à la main, plusieurs heures avant le début du match. Leni, Noah et Tom, sont arrivés dès 16 h 00 d’Angers pour profiter de l’ambiance parisienne. Avec un champion local : Désiré Doué.
« C’est mieux sans Mbappé »
L’attaquant marquera deux buts au cours de cette finale. Mais tous saluent d’abord l’esprit collectif de l’équipe. « L’année dernière, je les suivais parce que c’est mon équipe. Mais cette année, c’est différent, c’est un vrai plaisir », s’enthousiasme Noah, 22 ans. « C’est mieux sans Mbappé », confirme Elodie.
A la mi-temps, la rue de Montmartre bouillonne déjà, et les bars débordent. « Oh pour toi Paris S-G, On va se casser la voix », entonnent les supporters en cœur au milieu des fumigènes rouges. Parmi eux, Lombé et Yann, venus de Meaux. « Je n’arrive pas à réaliser, s’extasie Lombé, des étoiles dans les yeux. On va retourner regarder, j’espère encore pour d’autres buts et puis si on gagne, moi je pleure un coup puis je pars sur les Champs Elysées ! » promet ce fan du PSG et de son capitaine Marquinhos. Son vœu est exaucé, avec trois nouveaux buts en deuxième mi-temps.
Mel, informaticien de 29 ans et qui suit le club depuis qu’il a neuf ans, lui, rêve déjà à la suite : « J’espère que ce match va créer un vrai engouement autour du PSG ». « Et que Dembélé gagne le Ballon d’or », ajoute Lombé. Après le cinquième but et quelques minutes avant la fin du match, Élodie quitte le bar avec son compagnon, tout sourire : « Maintenant on va faire la fête sur les Champs ».
À la parade en fin d’après-midi
La parade pour célébrer les héros parisiens doit se dérouler à partir de 17 heures sur les Champs-Élysées. Du rond-point des Champs-Élysées à l’Étoile, les joueurs défileront à bord d’un bus à impériale qui circulera sur un tiers de la chaussée, côté pair. Côté impair, environ 110 000 personnes seront réparties dans trois box ; les barrières les délimitant seront installées jusqu’à 14 heures et l’accès sera ouvert trente minutes plus tard. Les nouveaux champions d’Europe devraient atterrir aux alentours de 16 heures, et les spectateurs pourront suivre leur trajet sur des écrans géants. Ils vont aussi être reçus à l’Élysée. À 21 h 30, une présentation du trophée est prévue au Parc des Princes, accessible sur réservation.
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Léna Ménager