Le gouvernement prépare les esprits à de nouvelles coupes budgétaires pour 2026. À moins d’un an des élections municipales, le Premier ministre et son gouvernement organisent, mardi, dans un bâtiment des services du Premier ministre, une conférence des finances publiques. D’abord, l’exécutif réunira, à huis clos, le « comité d’alerte » lancé en mars dernier pour lutter contre le déficit public. Autour de la table, ministres, élus locaux et représentants des caisses de sécurité sociale vont se pencher sur l’exécution du budget 2025. Puis, François Bayrou et ses ministres prendront la parole, publiquement, pour dessiner les contours de la prochaine loi de finances.
Selon nos informations, 8 milliards d’euros d’efforts vont être demandés aux collectivités territoriales, contre 2,2 milliards dans le dernier budget. « Mission impossible pour les collectivités locales qui sont à l’os et qui ont déjà fait des efforts importants. Il n’y a plus rien à gratter. Cela revient à mettre les communes de France sous tutelle. Demander encore plus d’économies, concrètement, cela veut dire fermeture de services à la population et suppressions massives d’emplois. Ce n’est pas le moment d’organiser un vaste “plan social”: on n’a jamais eu autant besoin de nous pour relever les défis du moment », tempête déjà Christophe Bouillon, maire (PS) de Barentin (Seine-Maritime), président de l’association des petites villes de France et président de l’Agence nationale de la cohésion des territoires (ANCT).