“Fleur rouge”, “Freud l’outsider”, “Pink Lady”… Les réalisateurs israéliens ont tant d’histoires à partager !

Fleur Rouge de Haïm Bouzaglo : 24 heures en enfer

Tournée dans l’urgence post 7 octobre – comme l’avait fait Dani Rosenberg avec son film Of Dogs and men sélectionné à la Mostra de Venise –, l’action de Fleur Rouge se déroule à Sderot, dans le sud d’Israël, pendant le massacre perpétré par les terroristes du Hamas.

Unité d’espace, de temps et de lieu : les deux personnages du film, un couple de retraités, se retrouvent enfermés dans l’abri sécurisé de leur appartement. Leur fils, qui leur a rendu visite la veille, est avec ses amis à la fête Nova. Le film retrace 24 heures de leurs vies affreusement violentées. Le jeu extraordinaire d’Annette Cohen et d’Albert Illouz donne à ce drame une profondeur étonnante. On en sort à la fois touché et secoué.

Mercredi 19 mars à 15 heures, lundi 24 mars à 20 h 30 en présence des acteurs et du réalisateur.

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Freud l’outsider de Yair Qedar : Sigmund et ses fantômes

Quand les Israéliens s’emparent des mythes européens, ils le font en toute liberté et sans complexe. Freud l’outsider est réalisé par Yaïr Qedar, un grand documentaliste qui s’était précédemment attaqué à Karl Marx. Le voici aux prises avec l’inventeur de la psychanalyse.

Sans pédantisme, avec légèreté et fantaisie, il conte l’œuvre de Freud. Une farandole de rêves et de fantasmes défile dans une cosmogonie singulière. Sigmund est projeté en personnage fictif sur toile de fond rouge magenta, assortie à l’illustre divan de son cabinet viennois du 19 Berggasse. Le film donne en outre à réfléchir sur le judaïsme, et la marginalisation volontaire comme stratégie de pouvoir. Itay Tiran impressionne dans le rôle du grand homme.

Dimanche 23 mars à 13 h 30.

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Pink Lady de Nir Bergman : un ménage à trois… pas très orthodoxe

On adore quand un réalisateur de renom s’attaque à la religion, mais à contre-courant – ainsi Amos Gitaï et son magnifique film Kadosh. Connu pour La grammaire intérieure, Saving Neta ou My Kid, Nir Bergman joue dans la cour des grands. Il a aussi réalisé « BeTipul » (« En thérapie »), la psy-série à succès diffusée dans le monde entier et qui a fait un tabac en France sur Arte.

Pink Lady se déroule dans une communauté juive ultraorthodoxe de Jérusalem. Bati mène une vie en apparence parfaite. Elle est mariée à Lazer, et le jeune couple a trois enfants. Mais leur monde bascule lorsque Lazer est victime de chantage et que Bati découvre sa liaison secrète avec son partenaire d’étude. Désespérée, elle décide pourtant de protéger sa famille et de garder l’homme qu’elle aime. Elle va soutenir Lazer qui tente de se détourner de ses pulsions tout en découvrant ses véritables désirs. La scène où Bati se métamorphose en Pink Lady décoiffe…

Jeudi 20 mars, 20 heures.

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25e Festival du cinéma israélien de Paris, du 17 au 25 mars 2025, au cinéma Majestic Passy, 18 Rue de Passy, 75 016 Paris.