LA TRIBUNE DIMANCHE – En 1988, quand vous devenez directeur des rédactions du Figaro, Jean d’Ormesson - qui dirigea le journal de 1974 à 1977 - était un des chapeaux à plume de la maison. A-t‑il réservé un régime spécial au transfuge du Nouvel Observateur, donc de la gauche, que vous étiez ?
FRANZ-OLIVIER GIESBERT — Je le connaissais bien depuis le début des années 1980. Quand je suis passé du Nouvel Observateur au Figaro, il était l’un de ceux qui, avec André Frossard, m’ont le mieux accueilli. Comme il était très attaché à la tradition littéraire du Figaro - il ne faut pas oublier que c’est le journal où écrivaient Proust, Maupassant, Zola, etc. - et que mon prédécesseur était peu porté vers la littérature, il était apparemment très content de mon arrivée.