Marine Le Pen a été condamnée dans le procès des assistants parlementaires du RN à une peine complémentaire de 5 ans d’inéligibilité avec exécution provisoire, ce qui l’empêche, à ce stade, d’être la candidate du Rassemblement national à l’élection présidentielle en 2027. Or, c’est dans les urnes que Marine Le Pen doit être battue, pas dans la salle de délibéré d’un tribunal, juge Frédéric Taddeï, directeur du magazine « Marianne »
Ce week-end, je me suis surpris à avoir pitié de Marine Le Pen, au moment même où un sondage du JDD la donnait largement en tête pour la prochaine élection présidentielle avec 37 % des intentions de vote au premier tour. À quoi bon avoir vaincu tous les obstacles pour se rendre « présentable », me disais-je, si l’on vous interdit à la fin de vous présenter ? J’ai songé à Jacques Chirac, qui aurait pu connaître le même sort dans l’a aire des emplois fictifs de la Mairie de Paris. Entre 1986 et 1994, lorsqu’il était maire de la capitale, 26 personnes employées par la mairie travaillaient en réalité au siège de son parti, le RPR. Si la presse en avait été avertie plus tôt, l’instruction n’aurait pas attendu 1999 pour débuter, alors qu’il était déjà à l’Élysée ; c’est juste avant l’élection de 1995 qu’il aurait été frappé d’inéligibilité, à l’instar d’Alain Juppé quelques années plus tard…