Les éditions Gallimard font paraître, dans la collection Quarto, un volume consacré à Jules Verne intitulé « Futurama ». Occasion de découvrir des œuvres moins connues de l’écrivain comme « Paris au XXe siècle » (1994, posthume), « Les Cinq Cents Millions de la Bégum » (1879) ou « Robur le Conquérant » (1886) et d’interroger son rapport à la technique et au progrès.
Jules Verne (1828-1905) est souvent présenté comme un « maître de l’anticipation », comme un écrivain fasciné par les nouvelles technologies et comme un défenseur de l’idée de progrès. Avec son célèbre éditeur Pierre-Jules Hetzel (1814-1886), il aurait acclimaté la jeunesse française à la république, à la laïcité et aux avancées de la science. Mais on oublie souvent de mentionner que Verne était un Breton catholique de vieille roche. Dès lors, quel était en réalité son rapport à la technique et à la notion de progrès ? S’agit-il d’une apologie, comme le soutient une certaine doxa, ou d’une violente critique ?