Les nouveaux investissements allemands plaisent. Goldman Sachs a revu à la hausse ses prévisions de croissance économique pour l’Allemagne, et l’ensemble de la zone euro en 2025, citant la perspective d’une augmentation des dépenses militaires et d’infrastructure outre-Rhin. Goldman Sachs s’attend désormais à une croissance de 0,2 % pour la plus grande économie européenne, soit une hausse de 0,2 point de pourcentage.
Boom de l’emprunt
Pour rappel, les partis allemands, en pourparlers pour former le nouveau gouvernement, ont convenu mardi d’une réforme des règles fiscales qui équivaudraient à un boom de l’emprunt de près de 1 000 milliards d’euros pour financer les dépenses de défense et d’infrastructure.
« Nous voyons des retombées de l’Allemagne dans les pays voisins et nous nous attendons maintenant à ce que le reste de la zone euro augmente ses dépenses militaires un peu plus rapidement en réponse à l’évolution de l’Allemagne », ont indiqué les économistes de Goldman Sachs dans leur note.
Croissance en zone euro
Dans une note datée de mercredi, la banque américaine prévoyait que la croissance de la zone euro augmenterait de 0,1 point de pourcentage pour atteindre 0,8 %. En outre, les économistes de Nomura ont indiqué jeudi dans une note s’attendre de leur côté à ce que le rythme de la croissance économique de la zone euro puisse être augmenté de 0,2 point de pourcentage par trimestre d’ici la fin de 2026.
« Nous supposons que les retombées sont plus importantes pour la France, plus faibles pour l’Espagne et moyennes pour l’Italie, reflétant les flux commerciaux probables en matière de dépenses de défense », a ajouté l’économiste en chef Sven Jari Stehn.
Goldman Sachs prévoit que la France, l’Italie et l’Espagne augmenteront leurs dépenses de défense pour atteindre respectivement 2,9 %, 2,8 % et 2,7 % d’ici 2027. Outre Berlin, les autres pays devront probablement financer une partie de l’augmentation en réduisant les dépenses ou en augmentant les impôts, ce qui se traduirait par un coup de pouce budgétaire moins important, a ajouté la banque.
« Les nouvelles fiscales diminuent la pression exercée sur la Banque centrale européenne pour qu’elle réduise les taux en dessous du niveau neutre », ont indiqué les économistes de Goldman Sachs, qui prévoient que le taux d’intérêt de référence de la BCE atteindra 2 % en juin de cette année.
(Avec Reuters)
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