Warren Buffett, que Wall Street a adoubé « l’Oracle », n’a visiblement pas partagé ses dons de prescience avec son héritier annoncé, Greg Abel. Lorsque le célèbre fondateur de la société d’investissement Berkshire Hathaway a déclaré, cinq minutes avant la fin de son assemblée générale annuelle, qu’il quittait son poste de directeur général à la fin de l’année, à 95 ans, même son fidèle lieutenant été pris par surprise.
Mardi 6 mai, le conseil d’administration devrait adouber au poste de CEO celui qui était, jusque-là, le vice-président des opérations « hors assurance » de la société d’investissement. « Je m’attends à ce que ce soit à l’unanimité », a intimé le nonagénaire, sur la scène du CHI Health Center d’ Omaha, samedi 3 mai.
Mais l’investisseur, devenu une légende vivante de la finance mondiale, n’a pas totalement tiré sa révérence. Celui qui, avec son partenaire Charlie Munger, a généré des retours sur investissement de 20 % par an pendant 60 ans, compte encore demeurer président de la firme.